L’ISSeP met en œuvre différents projets de recherche abordant différentes spécificités de la problématique de la gestion des sédiments : le traitement minéralurgique et la valorisation en cimenterie de sédiments (projet SOLINDUS), l’évaluation des risques liés à une valorisation par retour au sol des sédiments (projet VALSOLINDUS), le développement d’un outil méthodologique d’aide à la décision pour la gestion des sédiments de canaux (projet GeDSeT), ou encore l’évaluation quantitative et qualitative des gisements de sédiments dans des voies d’eaux navigables et des cours d’eau non navigables (GISSeD).
Projet Moerman – GISSeD
Financement : loi Moerman (fonds propres).
Budget : 955.000 €, exclusivement pour l’ISSeP.
Durée du projet : débuté en juillet 2013 pour une durée de 3 ans.
Partenaires : projet réalisé en collaboration avec le Laboratoire d’Hydrographie et de Géomorphologie fluviatile (LHGF-ULg) et avec l’appui de la Direction des Recherches Hydrauliques (SPW-DGO2), de la Direction de la Gestion hydrologique intégrée (SPW-DGO2) et de la Direction des Cours d’eau non navigables (SPW-DGO3).
Ce projet intègre une doctorante réalisant une thèse de doctorat à l’ULg.
Le projet GISSeD a pour objectif principal de développer des outils d’évaluation des flux de sédiments et de polluants associés dans les cours d’eau navigables et non navigables.
Un prototype de station pilote de mesure des matières en suspension (MES), élaboré par l’ISSeP en collaboration avec le LHGF, a été installé en mai 2014 à l’exutoire du bassin de la Samme à Ronquières. La station est équipée d’un portique, réalisé dans les ateliers de l’ISSeP, permettant de supporter le matériel de mesure. Le matériel installé comprend une sonde de turbidité qui réalise une mesure en continu, un échantillonneur qui prélève de manière automatique des échantillons d’eau, une sonde de pression qui déclenche les prélèvements d’eau en fonction de la hauteur d’eau dans le cours d’eau et un modem GSM qui permet le pilotage de l’échantillonneur à distance. Ce dispositif a pour objectif de quantifier les flux de MES transitant par l’exutoire du bassin de la Samme et dont une partie significative s’accumule ensuite dans le canal Charleroi-Bruxelles au pied du plan Incliné de Ronquières.
La station pilote est également équipée d’un prototype de piège à sédiments (Time Integrated Sampler) qui permet de récolter des MES en quantité suffisante de manière à réaliser une mesure de la concentration en micropolluants (PCB, Hg) associés aux sédiments transportés en suspension. Ce dispositif d’analyse de la qualité des sédiments s’inscrit, entre autres, dans l’un des objectifs de la Directive 2008/CE/105 de réaliser des analyses d’évolution des tendances de la qualité des sédiments.
Deux stations similaires seront installées début 2015 sur la Sambre, en amont et en aval de Charleroi dans le but de caractériser le transport des sédiments et des polluants associés dans une voie navigable traversant une agglomération importante.