Risques accidentels

Correspondant thématique des risques accidentels: Hervé Breulet – 04 229 82 03

Acidité des fumées

Acidité des fumées

Une nouvelle méthode d’essai est développée en 2020 à la demande d’Engie. Cet essai permet de déterminer la teneur en acidité des fumées dégagées par les câbles lorsqu’ils sont soumis à un essai à grande échelle (EN 50399), soit un essai qui permet de tester le produit fini (câble) installé dans des conditions représentatives d’une installation (au contraire de l’essai officiel d’acidité selon EN 60754-2, qui est strictement normalisé et correspond plus à un essai de potentiel d’acidité pour un matériau donné).

Les essais annuels de qualification interlaboratoires ont démontré des résultats robustes et des performances distinctement fiables de la configuration des systèmes des installations obtenues en mettant en œuvre la maintenance complète de l’équipement ainsi que des compétences substantielles du personnel. Le laboratoire tient également à jour les tests et procédures avec les nouvelles modifications des normes européennes et internationales. Le laboratoire est accrédité par BELAC en tant que laboratoire d’essais (certificat 060-TEST).

Règlementation incendie Bâtiments industriels

Règlementation incendie « Bâtiments industriels »

L’ISSeP offre une assistance aux exploitants de bâtiments industriels dans le cadre de l’application de l’annexe 6 de l’Arrêté Royal du 12 juillet 2012 modifiant l’arrêté royal du 7 juillet 1994 fixant les normes de base en matière de sécurité incendie.

Laboratoire de comportement au feu

Laboratoire de comportement au feu

Dans le cadre de la prévention des risques d’incendie, la législation issue des différents niveaux de pouvoirs (UE, États-membres et Régions) établit des exigences auxquelles doivent répondre les matériaux et les produits mis sur le marché. Fort de plus de 30 années d’expérience dans le domaine, le laboratoire de comportement au feu de l’ISSeP dispose d’équipements permettant la caractérisation de la réaction au feu des matériaux/produits et l’analyse des effluents gazeux. 

Il est notifié pour le règlement européen « Produits de Construction » n° 305/2011, pour la norme EN50575 Câbles d’énergie, de commande et de communication – Câbles pour applications générales dans les ouvrages de construction soumis aux exigences de réaction au feu, et également pour l’article 46 portant sur le “Recours à des installations extérieures au laboratoire d’essais de l’organisme notifié”.

Près de 400 essais ont été réalisés pour plus de 25 différents intervenants, issus du secteur public, privé, belge et international. Et ce nombre est encore en augmentation.

Recherche des causes d'accidents

Recherche des causes d’accidents

L’ISSeP réalise des analyses post-sinistres (incendies, explosions et dégâts des eaux) de différents types de biens et infrastructures : véhicules, habitations, commerces, industries… Ces interventions se font à la demande de parquets et de tribunaux, d’experts judiciaires, de bureaux d’expertises, de compagnies d’assurances et d’entreprises, souvent comme sapiteur de l’expert. Cette activité s’appuie sur les multiples compétences de l’ISSeP (analyses chimiques, modèles mathématiques, essais mécaniques ou électriques, thermographie IR, simulations…). L’ISSeP intervient encore ponctuellement pour déterminer l’importance et l’efficacité de décontamination post-incendie.

L’ISSeP participe à l’organisation du cycle de formation « RCCI » (Recherche des Causes et Circonstances des Incendies), en collaboration avec l’ARSON Prevention Cub, l’ANPI, l’INCC…

Certficiation matériel roulant ferroviaire

Certification matériel roulant ferroviaire

Depuis 2016, un agent de l’ISSeP intervient comme expert pour un certificateur notifié pour l’application des directives européennes « STI » (Spécification Technique d’Interopérabilité) pour le matériel roulant ferroviaire.  L’ISSeP est compétent pour la conformité (tenue au feu) des matériaux et produits utilisés pour les nouveaux véhicules ferroviaires.

Appui scientifique et technique à la cellule RAM, SPW

Appui scientifique et technique à la cellule RAM (Risques d’Accidents Majeurs)

Installations dangereuses : Dimensionnement des bassins de rétention des eaux d’extinction incendie

Lorsqu’un incendie impacte les installations d’entreposage, les sites de production et de transformation, il est primordial de collecter les eaux d’extinction d’incendie pour empêcher la pollution de l’environnement par l’eau contaminée.

On entend par « eaux d’extinction » :

  • L’eau provenant des lances d’incendie (avec additif, émulseur, mouillant…)
  • Les produits chimiques dangereux (toxiques, nocifs et inflammables) sur le site
  • Les produits brulés issus de la zone sinistrée (décomposition des matériaux)
  • Les polluants récupérés par le lessivage des sols

En effet, l’eau d’extinction d’incendie contaminée peut provoquer un préjudice grave à l’environnement lorsqu’elle est rejetée dans le sol et les cours d’eau. Différentes méthodes permettent de calculer le volume de rétention nécessaire pour les eaux d’extinction.

Cependant, des méthodes spécifiques ne sont pas définies et les volumes calculés varient considérablement selon les méthodes. En outre, celles-ci ont dans la plupart des cas été mises au point pour des incendies types, qui représentent jusqu’à 90% du nombre total de tels sinistres.

Les incendies dits catastrophiques, durant lesquels le feu se propage de façon inhabituelle, ne sont pas pris en compte dans ces méthodes. Selon les experts de l’eau et des accidents industriels, l’examen d’un certain nombre d’incendies catastrophiques montre que la quantité d’eau d’extinction utilisée dans le cas de ces accidents était largement supérieure à la quantité calculée selon la plupart des modèles connus, d’où la nécessité de prévoir des capacités de rétention de plus grand volume.

Au vu de ce constat, il s’avère nécessaire d’identifier une méthode pertinente et robuste qui sera d’application en Wallonie. Dans cet optique, l’ISSeP a été chargé par la Cellule RAM (Risques d’Accidents Majeurs) d’analyser et d’appliquer, sur deux entreprises classées SEVESO seuil haut, quatre modèles de calcul du volume des bassins de rétention des eaux d’extinction incendie :

  • La méthode française se base sur 2 Guides techniques d’appui au dimensionnement des besoins en eau pour la défense extérieure contre l’incendie D9 et de dimensionnement des rétentions des eaux incendies D9A
  • La méthode Verband Der Schadenversicherer E.V. (Association des compagnies d’assurances dommages),
  • La méthode hollandaise,
  • Méthode suisse.

Dans un premier temps, l’ISSeP a réalisé un état de l’art sur les étapes de dimensionnement des bassins de rétention et les principaux facteurs influents sur le calcul du volume. Un premier rapport rédigé à l’attention de la Cellule RAM.

En second lieu, pour comparer les modèles de calcul des bassins de rétention des eaux d’extinction, l’ISSeP a appliqué les quatre méthodes à deux sites SEVESO seuil haut. Selon les méthodes utilisées, les résultats montrent des similitudes et des divergences. L’étude comparative sera prochainement soumise à l’avis des professionnels de terrain (sapeurs-pompiers). 

Gestion des réservoirs de mazout

Appui technique pour la mise en œuvre d’une gestion globale et cohérente des réservoirs de mazout

L’Arrêté du Gouvernement wallon du 18 juillet 2019, relatif à la gestion des dépôts de mazout utilisés à des fins de chauffage d’une capacité comprise entre 500 et 24.999 litres et modifiant diverses dispositions en la matière (M.B. le 13.11.2019) a été abrogé en avril 2020. Un nouvel arrêté devra être prochainement élaboré par le Gouvernement Wallon. Afin de mettre en œuvre ce futur arrêté dans les meilleures conditions, l’ISSeP s’est attelé à la rédaction d’un guide technique en collaboration avec les acteurs du secteur pour accompagner l’arrêté susmentionné. Ce guide précisera notamment les exigences auxquelles ces installations de stockage de mazout, par exemple pour leur conception, leur placement, leurs équipements annexes, leurs contrôles périodiques, etc… Le but étant de maîtriser le risque de pollution du milieu au départ de ces installations en mettant en conformité une grande majorité de celles-ci encore non déclarées et qui devront répondre à de nouvelles exigences. Une attention est également apportée quant aux coûts engendrés par la mise en pratique de ce nouvel arrêté, le but étant qu’il reste raisonnable pour les propriétaires desdites installations.

Aussi, ce futur arrêté engendrera une augmentation des contrôles des dépôts de mazout et pour ce faire des techniciens agréés en dépôts de combustibles liquides vont devoir se former. L’ISSeP a mis en place une formation de base pour ces techniciens leur permettant d’obtenir leur certificat d’aptitude pour la région wallonne. Cette formation leur permet l’acquisition de connaissances théoriques, suivie d’une formation pratique sur un réservoir pour l’acquisition d’une expérience plus concrète des contrôles des réservoirs ainsi que des appareils de mesures à utiliser. Enfin, un recyclage de la formation permet d’assurer un maintien des compétences dans le temps ainsi qu’une mise à jour des évolutions techniques disponibles pour effectuer les contrôles.

Enfin, l’ISSeP a également élaboré un protocole de tests permettant de fixer les points minimums de contrôle auxquels les appareils de mesure d’étanchéité des réservoirs à mazout via la méthode acoustique ainsi que la méthode par dépression, doivent répondre en Wallonie.

Etude des zones vulnérables Seveso

Etude de délimitation des zones vulnérables (Land-Use Planning) autour des sites Seveso de Wallonie

Au sein de l’Accord de Coopération de juin 2016 traduisant la directive Seveso III en droit belge, il est indiqué en son article 25 $2 qu’il doit être maintenu des distances appropriées entre les sites Seveso et les zones urbaines, les zones accessibles au public et les zones d’intérêt naturel. Par ailleurs, le Code de Développement Territorial (CoDT) (Article D.IV.57 1er et 2ème et Annexe II-7 Art. 16) spécifie que pour les demandes de permis portant sur des biens à proximité d’un établissement à risque majeur pour les personnes, les biens ou l’environnement, l’avis du Service Public de Wallonie est sollicité. Il en est de même pour les demandes de permis demandées par les industriels. C’est la cellule « Risques d’Accidents Majeurs » (RAM) qui est compétente pour émettre l’avis susmentionné.

Afin d’émettre leur avis quant aux demandes de permis portant sur des biens à proximité d’un site Seveso, la cellule RAM a mandaté l’ISSeP depuis juillet 2019 pour la réalisation de la cartographie du risque, sur base de courbes isorisques, compilées sous forme de zones vulnérables sur le Geoportail du SPW.

Pour réaliser cela, une méthodologie scientifique de quantification du risque (Quantitative Risk Assessment, QRA) a été mise au point par la cellule RAM. Cette méthodologie est une approche probabiliste, avec une combinaison entre les conséquences calculées pour chaque scénario d’accident crédible pouvant survenir dans l’entreprise et les fréquences d’occurrence de ces scénarios, en vue d’obtenir un risque individuel. Les effets considérés (seuils des effets irréversibles) sur les hommes sont de différents types : toxique (AEGL3 principalement), radiatif (6,4 kW/m2) et de surpression (50 mbar).

Les courbes isorisques sont calculées via deux logiciels de simulation : Safeti, de la société DNV GL (Det Norske Veritas & Germanischer Lloyd) pour ce qui concerne les substances liquides et gazeuses et IMESAFR (Institute of Makers of Explosives Safety Analysis for Risk) de l’A-P-T Research (Analysis, Planning, Test Research) pour les substances explosibles.