Monitoring des mélanges de polluants rejetés dans les eaux de surface et évaluation du risque de l’effet cocktail
La surveillance et l’évaluation actuelles de l’état chimique des masses d’eau ne parviennent pas à caractériser la probabilité que des mélanges complexes de produits chimiques affectent la qualité de l’eau. Les développements récents et à venir des législations européennes prennent de plus en plus en compte le fait que cette probabilité peut être estimée à l’aide de méthodes basées sur les effets (EBM – effect based monitoring) complétées par un dépistage chimique. Au cours de cette étude, ces outils ont été mis en œuvre d’une part sur des rejets susceptibles de constituer des sources importantes de polluants émergents (Déversoirs d’orage, rejets d’hôpitaux, industries pharmaceutiques, …) et d’autre part sur le cours d’une rivière prise comme modèle : la Mehaigne.
Des essais biologiques ou bioessais in vitro (Yeast Estrogen et Yeast Androgen Screen Tests (YES/YAS tests)), des biomarqueurs mesurés sur des gammares encagés in situ et des bioindicateurs (macroinvertébrés) ont complété les analyses chimiques.Cette approche triade (approche dite du « poids de l’évidence » ou « weight of evidence ») permet de synthétiser les réponses des différents indicateurs pour une meilleure compréhension des modes d’actions impliqués et donc une meilleure gestion des facteurs qui en sont responsables. L’année 2023 a été consacrée au traitement des prélèvements de macroinvertébrés, à l’exploitation des résultats et à la rédaction du rapport final. Le projet est désormais terminé.
Pilote du projet à l’ISSeP : Yves Marneffe | Financement : Plan ENVIeS |
Contact : y.marneffe@issep.be | Partenaires : SPW-ARNE-DEE-DESU |
Durée : janvier 2020 – décembre 2023 |