BMH-PARC

BIOMONITORING HUMAIN EN POPULATION GÉNÉRALE

PARTENARIAT EUROPEEN POUR L’ÉVALUATION DES RISQUES LIÉS AUX PRODUITS CHIMIQUES (BMH-PARC)

CONTEXTE

Les produits chimiques sont utilisés dans la vie quotidienne et il est maintenant connu que cela peut avoir un impact néfaste sur notre santé.

Pour évaluer les risques liés à l’exposition aux substances chimiques, l’Union Européenne a mis en place le projet PARC (Partnership for the Assessment of Risks from Chemicals – Partenariat pour l’évaluation des risques venant des produits chimiques – https://www.eu-parc.eu/). Ce projet de grande envergure réunit 200 institutions réparties en 28 pays et se déroule sur 7 ans (2022-2029).

Un des volets du projet PARC vise à surveiller et à mesurer l’exposition aux substances chimiques chez l’homme. Cet objectif est réalisé notamment à travers la réalisation d’un biomonitoring humain, à grande échelle, à savoir de la population européenne. Chaque pays partenaire réalisera un biomonitoring auprès de sa population selon un protocole défini et similaire à tous. Ensuite, l’ensemble des données récoltés par les 28 pays partenaires seront analysés ensemble afin d’obtenir une vision européenne de l’imprégnation des populations.

Le projet BMH-PARC s’inscrit donc dans ce projet européen par la réalisation d’un biomonitoring humain des jeunes adultes de Wallonie.

EN QUOI CONSISTERA BMH-PARC ?

BMH-PARC a pour objectif de collecter, sur une période d’1an, le sang et l’urine de 300 volontaires de 18 à 39 ans en Wallonie, sélectionnés pour être représentatif de la population des jeunes adultes. Ensuite, les concentrations en substances chimiques seront alors analysées dans ces deux matrices par des laboratoires partenaires.  Les résultats permettront de dresser un état des lieux de la présence de ces substances dans la population wallonne, et d’évaluer l’efficacité des recommandations émises lors du précédent biomonitoring wallon (BMH-Wal, 2019-2020), pour réduire l’exposition des populations. Dans le cas échéant, cette étude permettra d’affiner et d’améliorer ces recommandations.

Le projet PARC est aussi avant tout un projet européen. Les données obtenues en Wallonie seront également intégrées à la base de données européennes, regroupant l’ensemble des résultats des biomonitoring de chaque partenaire. L’imprégnations en substances chimiques pourra alors être étudiée à l’échelle européenne, et permettra d’aider la politique européenne dans les prises de décisions vis-à-vis des substances chimiques.

SUBSTANCES ETUDIEES

Les substances dosées (appelé biomarqueurs d’exposition) dans le sang et l’urine des participants sont classés en plusieurs catégories :

  • Les pesticides (glyphosate, pyréthrinoïdes, néonicotinoïdes et organophosphorés) et certains de leurs métabolites
  • Les métaux (ex. plomb, cadmium, mercure)
  • Les PFAS (per-polyfluoroalkylées)
  • Les bisphénols et ses alternatives (phtalates et DINCH)

De plus, des biomarqueurs d’effets seront également analysés afin d’évaluer les premiers effets sur la santé. Il s’agit notamment des concentrations en hormones thyroïdiennes (TSH, T4, F-T4, T3, F-T3) et des lipides sanguins (ex. triglycérides, cholestérol).

FOIRE AUX QUESTIONS

Le biomonitoring humain, c’est quoi ?

Le biomonitoring humain est une technique qui permet de mesurer l’exposition humaine aux substances et polluants présents dans nos milieux de vie via leur dosage dans l’urine, le sang, les cheveux, la salive, etc. Les résultats du Biomonitoring Humain renseignent sur la quantité d’un polluant environnemental réellement présent dans le corps. La présence de polluants dans le corps n’entraîne pas nécessairement d’effets néfastes sur la santé. Les résultats nous permettent plutôt d’identifier comment et dans quelle mesure les populations sont exposées.

Les études sur le Biomonitoring Humain permettent également de prouver la nécessité de mesures politiques et d’évaluer l’effet de ces dernières et des mesures mises en oeuvre afin de réduire les niveaux de pollution environnementale. À titre d’exemple, on peut noter l’introduction de l’essence sans plomb après que la communauté scientifique ait pu mettre en évidence les effets néfastes du plomb sur le développement du système nerveux. Les études ultérieures ont permis de mesurer la réduction considérable de la concentration en plomb dans le sang parmi les populations suite à cette mesure.

Pourquoi mener une campagne de biomonitoring humain ?

Parce que certaines substances et polluants sont connus ou suspectés pour avoir un impact sur notre santé. Le biomonitoring va nous permettre de savoir si on les retrouve dans notre corps et en quelle quantité. Ces résultats indiqueront aux gestionnaires de l’environnement et de la santé si les mesures de réduction ou d’interdiction de certaines substances sont efficaces ou s’il faut poursuivre les efforts pour améliorer la qualité de notre environnement et ainsi de notre santé.

Est-ce que je peux me porter volontaire pour participer à l’étude ?

Pas directement. Lors de la réalisation d’une étude de biomonitoring, un formulaire d’inscription est généralement disponible sur le site internet du projet. Il permet à l’équipe-projet de récolter toutes les informations des volontaires afin de permettre de constituer des échantillons représentatifs de la population wallonne ciblée dans l’étude (catégories d’âges, lieu de résidence…).

Si après une inscription, vous êtes contacté, que vous répondez aux critères et que vous êtes partant, vous devrez nous faire parvenir votre accord de participation. L’ISSeP vous recontactera alors pour vous dire quand les prélèvements seront programmés et vous soumettre un questionnaire. Il vous sera demandé de confirmer votre volonté de participer et de nous fournir votre consentement à ce moment-là en double exemplaire (un pour vous et un pour nous).

Qu’adviendra-t-il de mes échantillons, données et résultats ?

Vos échantillons et vos données ne seront utilisées que d’après votre consentement éclairé et d’une manière qui protège votre vie privée selon la réglementation européenne RGPD et les exigences nationales. Les résultats publiés de l’étude ne vous identifieront d’aucune manière.

Un code unique et aléatoire (impossible à décoder) constitué de chiffres et de lettres sera attribué à chaque volontaire. Ce code supprimera alors toutes les informations personnelles identifiables afin de protéger votre vie privée et empêchera le suivi de vos données. Seuls les responsables du projet auront connaissance et accès aux informations d’identification, indispensables pour assurer la restitution vos résultats (si vous en avez marqué le souhait).

Vos échantillons codés de sang et d’urine seront transférés vers des laboratoires spécialisés pour être analysés. Ils y seront examinés pour mesurer votre exposition aux substances chimiques. Vos échantillons seront ensuite stockés par l’ISSeP et les laboratoires dans une biobanque pour une durée de 20 ans pour une utilisation éventuelle dans des futures études éthiquement approuvées d’exposition aux produits chimiques. Des données codées recueillies auprès de vous et des autres participants seront stockés et utilisés à des fins de recherche et seront peut-être combinées avec d’autres données provenant de différentes sources. Le partage des données sera facilité par le biais d’infrastructures de données et/ou des systèmes d’information dédiés.

Les résultats globaux de l’étude seront communiqués aux autorités régionales, nationales et européennes afin de soutenir les actions politiques liées à la gestion des produits chimiques pour la protection de la santé publique. Ils seront également diffusés auprès d’autres intervenants, y compris le grand public, les scientifiques et d’autres parties intéressées.

Comment le respect de ma vie privée est-il garanti ?

Votre vie privée est protégée en respectant les exigences du règlement européen général sur la protection des données et la législation en vigueur en Belgique. Les responsables du projet sont garants de la protection de vos données contre une perte, un accès/une utilisation non autorisé, un modification/divulgation ou contre toute autre utilisation abusive. Le contrôleur des données est l’équipe du projet.

Tous les traitements de données seront effectués de manière ce qu’il ne soit plus possible de vous attribuer vos données sans utiliser d’informations complémentaires. Votre nom sera remplacé par un code. L’ISSeP s’engage à pseudonymiser les données collectées. Les informations qui vous identifient (nom, coordonnées) seront conservées séparément et sous mesures de protection. Tous les enregistrements électroniques et papier seront protégés contre tout accès non autorisé à vos informations privées. Les rapports publiés de l’étude ne contiendront aucune information pouvant vous identifier. Les tiers n’auront pas accès à vos résultats personnels, à moins que vous n’y consentiez.

Pourquoi avez-vous besoin de mon consentement écrit ?

Votre consentement écrit confirme que vous vous portez volontaire pour participer à l’étude après avoir compris ce qui vous est demandé et quels sont vos droits. Vous avez le droit de retirer votre participation à tout moment sans aucune conséquence (y compris les données ou échantillons déjà fournis, s’ils n’ont pas été complètement anonymisés et donc impossible à retrouver), et le droit de choisir si vous souhaitez recevoir vos résultats individuels ou pas. Vous confirmerez également que nous pourrons vous contacter ultérieurement pour vous informer de vos résultats personnels ou à des fins historiques, statistiques ou scientifiques.

Y a-t-il des risques si je participe à l’étude ?

Certains participants peuvent ressentir une gêne mineure lors de la collecte d’échantillon de sang. Tous les prélèvements seront effectués par des professionnels de la santé qualifiés et spécialement formés. Les participants de l’étude seront couverts par une assurance pour tout évènement indésirable relatif à leur participation, sans frais à leur charge.

Le risque résultant de cette expérimentation est couvert conformément à l’article 29 de la loi belge du 7 mai 2004 relative aux expérimentations sur la personne humaine qui impose au promoteur d’assumer, même sans faute, la responsabilité du dommage causé au participant ou à ses ayants droit, dommage lié de manière directe ou indirecte à l’expérimentation. Le promoteur a contracté une assurance couvrant cette responsabilité.

Y a-t-il des coûts pour moi ?

Cela ne vous coûte rien ! Nous n’avons besoin que de votre temps et de votre volonté à participer à cette étude scientifique, à consentir aux prélèvements et à répondre à un questionnaire.

Que se passe-t-il si j’ai des préoccupations ou des plaintes pendant que je participe à l’étude ?

Votre bien-être est notre priorité absolue et nous prendrons toutes les précautions nécessaires pour assurer votre confort et votre sécurité. Si vous avez des inquiétudes lors de votre rendez-vous, veuillez en discuter avec notre équipe de recherche ou à tout moment en contactant l’un des responsables, par mail, par téléphone. Vous avez le droit de vous désinscrire de l’étude à tout moment et quel que soit le motif (sans qu’il soit nécessaire de le divulguer).

Dans le cas peu probable où vous voudriez porter plainte au sujet de l’étude, vous pouvez le faire en contactant le DPO (Data Protection Officer, responsable du RGPD à l’ISSeP), Michel Jacobs, dpo@issep.be , qui n’a pas de lien formel avec l’étude et qui agit en tant que surveillant indépendant de cette étude.

Comment puis-je quitter l’étude ?

Vous êtes libre de vous retirer de l’étude à tout moment, sans aucune conséquence en envoyant un courrier électronique à biomonitoring@issep.be ou en téléphonant aux responsables de l’étude. Nous vous demanderons de confirmer vos souhaits en signant le formulaire de rétractation. Sur ce formulaire, vous pouvez indiquer l’une des options suivantes :

  • « Aucun autre contact mais mes échantillons et données peuvent être utilisés ».

Nous ne vous contacterons plus mais vous nous donnez la permission de conserver et d’utiliser les informations et les échantillons déjà fournis.

  • « Aucun autre contact et mes échantillons et données ne peuvent pas être utilisés ».

Nous ne vous recontacterons plus et nous détruirons vos échantillons et vos données, à moins qu’ils ne soient complètement anonymisés et que nous ne puissions pas les retrouver. Pour l’intégrité de l’étude et dans l’intérêt de la santé publique, nous conserverons vos données codées dans les analyses déjà effectuées. Nous conserverons vos formulaires de consentement et de rétractation signés afin d’enregistrer vos souhaits et à des fins d’audit. Vous pouvez nous demander une copie de ces formulaires en utilisant les coordonnées fournies ci-dessous.

Qui dois-je contacter si je ne suis pas sûr de quelque chose ou si je souhaite davantage d’informations ?

Pour de plus amples informations avant, pendant ou après l’étude, vous pouvez nous contacter ISSeP, Cellule Environnement-Santé, 200 Rue du Chéra, 4000 Liège – 04 229 83 83

Email: biomonitoring@issep.be

Web: www.issep.be/biomonitoring

DOCUMENTS

A venir

CONTACTS

Eric Gismondi, Dima Lejeune, Aline Jacques, Ingrid Ruthy
Tél : 04 229 83 83 (indiquer que votre appel concerne le projet « BMH-PARC »)
Email : biomonitoring@issep.be
Web : www.issep.be/biomonitoring