Wi-Fi, signaux GSM, DECT, téléphonie mobile et fréquences extrêmement basses : l’ISSeP cherche des volontaires pour participer à une étude visant à améliorer les connaissances sur les liens possibles entre l’exposition aux champs électromagnétiques et les symptômes de l’électrosensibilité. Un nouveau laboratoire dédié à cette étude vient d’être inauguré sur le site de Liège.
En cette période de confinement propice à une généralisation du télétravail, un certain nombre de personnes restent hypersensibles aux champs électromagnétiques même si, selon un sondage réalisé par l’ISSeP, peu d’entre elles déclarent avoir ressenti une augmentation sensible des symptômes les affectant.
Dans le cadre de l’exécution du plan ENVIeS, l’ISSeP réalise une étude visant à améliorer les connaissances sur l’hypersensibilité aux champs électromagnétiques (HSE) en étudiant les liens possibles entre l’exposition de personnes à des champs électromagnétiques et l’apparition de différents symptômes. Les symptômes rapportés sont divers et non spécifiques, comme les migraines, les acouphènes, la fatigue, les rougeurs cutanées, les difficultés de concentration ou de mémorisation, etc.
Le projet ENVI-EHS, financé par le SPW ARNE et coordonné par l’ISSeP, complète et s’intègre à l’étude ExpoComm financée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES, France) qui développe et évalue un protocole innovant intégrant des tests de provocation (alternance aléatoire entre séances d’exposition et séances sans exposition, dites sham) en double aveugle (ni le sujet, ni l’observateur présent ne savent si le sujet est exposé ou non). Un des aspects innovants de cette étude est l’inclusion de personnes se déclarant hypersensibles aux champs électromagnétiques dans l’élaboration du protocole de test. Les premiers tests de provocation ont été menés sur ces personnes dans des locaux de Sciensano qui est le coordinateur du projet ExpoComm.
ENVI-EHS a pour but de renforcer le dispositif existant en dupliquant les installations de Tervuren à Liège, sur le site de l’ISSeP, et de poursuivre le recrutement de volontaires. Les installations liégeoises devront permettre d’augmenter le nombre de tests de provocation et ce faisant, d’accroître la puissance statistique de l’étude.
Cette autre implantation permettra aux personnes participant à l’étude de choisir un site plus proche de leur lieu de résidence, ce qui devrait contribuer à réduire la durée d’exposition aux champs électromagnétiques durant leurs déplacements.
Les tests sont menés sur base du protocole développé au cours du projet ExpoComm. L’exposition des sujets est générée par des sources habituellement rencontrées dans la vie quotidienne :
- des antennes-relais de téléphonie mobile 2G, 3G et 4G : le signal d’antennes proches est capté puis retransmis dans le local d’exposition afin d’approcher des conditions réelles d’exposition ;
- une borne Wi-Fi;
- une station de base DECT (Digital Enhanced Cordless Telecommunications) utilisée pour la téléphonie fixe sans fil ;
- une source de courant alternatif à la fréquence de 50 Hz.
À terme, l’ISSeP pourrait également proposer un service régulier d’évaluation de l’HSE pour le citoyen, en adaptant éventuellement le protocole de provocation aux besoins du demandeur.
Appel à volontaires :
L’ISSeP recherche des adultes se considérant comme hypersensibles aux champs électromagnétiques et pouvant se rendre disponibles à partir du mois de décembre de cette année pour 4 à 13 séances de test. Une séance dure entre 30 et 120 minutes.
L’Institut sollicite également des personnes qui ne se définissent pas comme électro-hypersensibles, soit parce qu’elles ne manifestent pas de symptôme particulier de façon récurrente, soit parce que ces symptômes ne sont pas attribués à l’exposition à des champs électromagnétiques.
Les résultats sont attendus fin 2021.
Contact pour se porter volontaire à l’étude :
Maryse LEDENT
Tél : (0)2 642 54 36
Mail : maryse.ledent@sciensano.be